Titre:
Phantom of the
Paradise
Réalisateur:
Brian De Palma
Année
de sortie: 1974
Cote:
F DEP
La
médiathèque de Bagnères porte bien son nom puisqu'à la section
Discothèque, il est possible depuis quelques années d'emprunter des
DVD. Un choix varié qui ravira le connaisseur comme le néophyte.
Mon
choix s'est cette fois porté sur le Phantom
of the Paradise. Le
peu que j'en savais, ou bien un vieux visionnage du temps des
magnétoscopes, m'avait interpellé sur le personnage de Swan,
ce producteur mondialement connu dans le film et qui veut ouvrir une
grande boîte de nuit rock, le
Paradise. Ce Swan a un
physique bien particulier que l'on n'oublie pas, inquiétant et
troublant.
Dans
ce film, ce producteur cherche de nouveaux talents pour promouvoir sa
nouvelle boîte. Il va tomber sur la perle rare en la personne de
Winslow,
compositeur d'un opéra rock génial. Le musicien pense qu'il a enfin
trouvé la reconnaissance quand Swan veut son opéra. Oui, mais
voilà, le producteur veut l'opéra rock mais pas le compositeur. Il
le fait donc arrêter pour possession de drogue. Winslow, au bout de
six mois de prison, parvient à s'évader. Il retourne au Paradise et
défiguré par un accident, il va se mettre à hanter la boîte de
nuit comme un fantôme.
Voilà
pour le début du film, où l'on rit pas mal devant la naïveté de
Winslow dans le monde du spectacle et le cynisme de Swan. Les
couleurs pètent à l'écran (très bonne version remastérisée sur
le DVD), pas de temps morts, les chansons rocks s'enchaînent, c'est
très bon!!
Ce
film est une variation du mythe de Faust où tour à tour plusieurs
personnages vont vendre leur âme au Diable pour atteindre la gloire
ou la vie éternelle. On ne peut s'empêcher de penser à la Star Ac
et autres Nouvelle Star, quand on voit ce film et le cynisme des
producteurs.
Ce
film m'a aussi fait penser au Rocky
Horror Picture Show pour
son côté visuel baroque. Je n'y connais pas grand chose en
réalisation de films, mais il me semble que les plans et cadrages
sont intelligents, rythmés; les décors sont supers, rappelant
l'épure et la démesure des années 1970.
Le
personnage de Biceps,
le chanteur de l'opéra, est à mourir de rire.
Ce
film peut parître léger (un peu comme Le
Bal des Vampires) mais
possède une forte résonance par rapport à notre société
consommatrice de spectacles en tous genres, une sorte d'oracle de nos
temps modernes globalisés. Mais bien sûr, le film est aussi une
tragédie par le destin de ses principaux personnages, ce qui en
renforce la puissance en contraste avec sa légèreté visuelle.
Bref,
on s'imagine facilement aller voir ce film à l'été 1975, au
Drive-in, avec sa copine, histoire de passer un bon moment; et c'est
ce que ce DVD vous propose: A good time at the Paradise!!
Salut!!
RépondreSupprimerBien vu la comparaison avec le Rocky Horror!
Oui, c'était une époque où le cinéma n'avait pas encore peur d'aller à fond dans le délire et d'y mettre le paquet... loin de la frilosité qui a gangréné le secteur dans les '80'90 et après...
Salut Sandy,
Supprimeret oui, l'époque était créative à souhait. D'ailleurs, toi qui habites Paris, as-tu déjà assisté à une scéance live et costumée du Rocky Horror? Si oui, comment était-ce? J'avoue qu'avec mon frangin, on se taperait bien ce délire!! Maintenant, pour poursuivre dans cette veine créative, je me dois de suivre ton conseil et de me mettre à John Carpenter!! D'ailleurs en parlant de cinéma populaire, peut-être me laisserais-je tenter par le nouveau Ghostbusters et le dernier Star Trek qui sortent tous les deux bientôt.
J'aime particulièrement la période artistique des années 70, sûrement parce que dans ma tendre enfance, j'ai été exposé à une forte dose de Disco qui me fait voir le monde comme une boule à facettes!! La bise. A bientôt.
ha ha ha!
RépondreSupprimerLa boule à facettes!!!
Oui, j'ai assisté et largement participé à l'animation d'une séance du Rocky Horror!
20 ans après, je m'en souviens encore! C'est la première fois que j'ai quitté une salle de cinéma tant un tel état :-D (la salle et moi, lol!!!)
bises!