Titre:
Les Russkoffs
Auteur:
François Cavanna
Année
de publication: 1979
(Prix Interallié
1979)
Domaine:
Biographie
Cote:
B CAV
Localisation:
Magasin 3
J'avais
dévoré « Les Ritals », j'ai dévoré « Les
Russkoffs » qui est la suite autobiographique des ritals. Mais
attention, vous rigolerez moins qu'avec le premier livre. En effet,
la Deuxième Guerre Mondiale vient cueillir François Cavanna alors
qu'il vient de fêter ses 16 ans et que pour faire plaisir à maman,
il a obtenu son diplôme des Postes et travaille comme agent de tri.
Au
début de la Guerre, la population civile ne s'en fait pas trop quant
à son issue. N'avons-nous pas la ligne Maginot et ne les avons-nous
pas battus en 1918? Oui mais voilà, les allemands sont aux portes de
Paris et François est muté à Bordeaux où il décide de se rendre
à vélo. S'en suit la description fidèle et sans concession de
milliers de français et de soldats fuyant le nord sur les routes, la
première rencontre de François avec la Guerre et la mort.
Pétain
signe la paix avec les allemands et François rentre à Paris où il
fait le maçon avec son père. Mais le Reich a besoin de main
d'oeuvre pour gagner la guerre et François est envoyé à Berlin
travailler dans une usine d'armement comme STO en 1943. Il y sera
entouré de travailleurs forcés encore plus maltraités que lui, ce
sont les soviétiques, d'où le titre du livre « Les
Russkoffs ».
Cavanna
raconte alors avec son style si précis et si bien écrit, comme s'il
nous racontait au coin du feu ses souvenirs de Guerre, la vie des STO
et des « russkoffs » pendant les trois années suivantes.
Cavanna y forge son pacifisme envers et contre tout et sa méfiance
des idéologies quelles qu'elles soient. Il assène des vérités sur
la deuxième guerre mondiale car il a vécu ces moments-là et livre
souvent son sentiment sur la bêtise humaine. Le livre est dur par la
cruauté de la guerre et des privations mais on veut savoir où le
vent de l'Histoire emmènera François. Puis, il y a un rayon de
soleil dans le livre; elle s'appelle Maria, elle est ukrainienne et
François et elle s'aiment comme c'est pas possible de s'aimer et
tout ça c'est beau.
Témoignage
important sur les STO, la Deuxième Guerre Mondiale et les peuples
qui y participèrent, ce livre permet à Cavanna grâce à sa plume
si belle et si simple, de raconter ce qu'il a vu et au lecteur de
découvrir une partie de l'Histoire de l'humanité que l'on aurait
tendance à oublier!
Bonjour!
RépondreSupprimerIntéressante critique de ce livre! Je ne l'ai pas lu mais je suis séduite par les récits et les témoignages qui laissent s'exprimer ceux qui ont vécu les événements du côté du peuple... Et cela nous montre à nouveau qu'il y a toujours des petites lumières dans la pénombre...
A+
Sandrine
Salut,
Supprimeren effet il est intéressant de connaitre l'histoire des "petites gens" pour pleinement saisir la "Grande Histoire". De plus la plume protéiforme de Cavanna permet de passer du rire aux larmes dans la même page. Ce livre m'a vraiment pris aux tripes mais je ne regrette nullement de l'avoir lu au point de vouloir continuer à lire la suite avec un livre qui s'appelle "Bête et méchant" et qui narre la naissance et les premières années de Hara-Kiri.
De plus comme tu le dis, même dans la misère peut naître l'amour et l'espoir, alors haut les coeurs et essayons de ne pas avoir trop peur du futur!!
Je t'embrasse.
Amitié.
Yannick