Titre:
Les vendangeurs du Caudillo
Auteur:
Daniel Hernandez
Année
d'édition: 2007
Cote:
L RP HER
L'histoire:
Dans les années 50, dans le
Narbonnais, Facundo Trapero est un réfugié espagnol chassé par la
Guerre civile bien décidé à refaire sa vie en France. Il participe
aux vendanges en tant que responsable sur le domaine d'un Comte. Le
soleil est là, les vendanges débutent bien; c'est sans compter sur
des accidents mortels qui endeuillent le domaine et mettent la puce à
l'oreille de Facundo. En effet, parmi les travailleurs saisonniers
espagnols qui participent aux vendanges, il y a des franquistes et
les morts ne sont à déplorer que dans leurs rangs. Un mystère que
Facundo avec son intelligence et son courage se met en tête de
résoudre.
Mon
ressenti: Tout d'abord, en
plus de l'intrigue bien tournée et haletante, j'ai été frappé par
la beauté de la langue de Daniel Hernandez qui restitue à merveille
les vendanges de l'époque comme s'il y avait participé. Il émaille
son parler de termes occitans (avec notes de bas de page pour la
signification) qui viennent enrichir les descriptions. On se prend en
tant que lecteur à entrer en communion avec la nature et ses cycles
comme ceux des vendanges.
Niveau
reconstitution d'une époque, cela semble parfait grâce à un souci
du détail qui rend tout plus que crédible et super intéressant à
lire. L'action se déroule quant à elle entre deux villages et leur
nature omniprésente, ce qui permet au lecteur de faire sien le décor
de l'intrigue. Les moeurs de l'époque sont bien retranscrites; ainsi
que les mentalités de la majorité des villageois qui voient les
espagnols comme inférieurs au français de souche. Pourtant, la
cohabitation existe le temps des vendanges, ce qui donne à la vie
sur le domaine un intérêt historique certain grâce au talent de
Daniel Hernandez.
Ensuite,
comme c'est un polar, on est en droit d'attendre une bonne intrigue
et moultes rebondissements, ce qui est la cas. L'intrigue, tout comme
les personnages et le décor naturel, avancent ensemble dans un belle
harmonie qui porte littéralement ce livre.
J'ai
eu l'impression de revenir au temps de mes grands-parents; un temps
où l'on se servait encore plus souvent d'un cheval que d'un
tracteur, un temps où les préjugés étaient tenaces et les gens
durs au travail et vivant en harmonie avec la nature. Enfin, en
prenant comme personnages des espagnols en majorité, Daniel
Hernandez met en lumière ces travailleurs saisonniers ainsi que les
réfugiés espagnols sans qui la France aurait été moins riche à
tous les points de vue.
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