Titre:
Et quelquefois j'ai
comme une grande idée
Auteur:
Ken Kesey
Année
de première publication:
1964 aux USA
Domaine:
Roman
Cote:
R KES
L'histoire:
Au début des années 60, le cadet de la famille Stamper revient à
Wakonda dans l'Oregon, ville de bûcherons. Les Stamper sont plus
qu'une famille, c'est un clan qui sous la houlette de Henry, le
patriarche, possède la plus grosse exploitation forestière du coin
et dicte sa loi à la ville. Oui, mais voilà, les bûcherons sont en
grève, et Lee, le cadet du clan Stamper débarque de New-York, une
idée de vengeance contre son frère Hank derrière la tête et plus
rien ne sera pareil. Mais toi cher lecteur, tu n'as plus qu'à te
laisser porter car comme l'aurait dit Ken Kesey: « C'est de la
bonne!! »...
Mon
ressenti:
Ce livre dense et puissant a eu un effet magique sur moi, à savoir
que chaque fois que je me mettais à le lire, au bout d'une
demi-page, j'allais mieux! Il faut savoir que ce roman a tout pour
plaire: une Nature belle et cruelle, une galerie de personnages super
bien brossés, un style agréable et efficace, un auteur en grande
forme qui prend son temps et des accents de tragédie. Ken Kesey
déplace en effet l'art de la tragédie dans une famille, les
Stamper, dans un lieu, Wakonda, petite ville américaine tout en
maîtrisant parfaitement la connaissance des sentiments humains et de
la vie en général.
La nature est admirablement bien décrite, avec érudition et poésie.
La vie américaine au début des années 60 dans une petite ville
superbement restituée. On pense à Steinbeck et son excellente
connaissance de la psychologie humaine en lisant ce roman. On
s'attache à ce livre tout en accompagnant tous ses personnages pour
ce grand roman de l'Ouest.
De plus, ce roman aborde la vie des bûcherons ce qui est rare en
littérature. Mais ce livre très bien écrit vaut aussi pour les
surprises de l'auteur; en effet, vous lisez un chapitre, une page et
dans cette page, l'auteur change de narrateur sans prévenir, et des
fois plusieurs fois dans la page, ce qui produit un super effet sur
le lecteur: surprise, meilleure immersion dans le récit, esprit un
peu chamboulé comme avec un bon vin. De plus, Ken Kesey reprend
parfois la façon d'écrire de Kerouac avec changement de typographie
dans une phrase tout comme certains emballements de la pensée qui
viennent vous bousculer quand le récit le réclame!!
Bref, un grand livre qui vous l'aurez deviné m'a beaucoup plu. Et ce
merveilleux livre est dans votre médiathèque, alors...