mardi 1 novembre 2016

Philip K. Dick, rends-moi mon cerveau, j'en ai besoin!!!


Titre : Ubik

Auteur : Philip K. Dick

Cote :  R DIC



Attention, ce livre a des effets secondaires non négligeables et surtout agréables ! En effet, l’auteur grâce à un habile sens du rythme et de la construction narrative vous embrouille le cerveau pour vous amener là où il veut tel un horloger de précision. Ce livre vous fera le même effet que l’absorption massive de chouchen ( cette boisson si chère aux bretons à consommer avec modération ) à savoir que votre cerveau ira en avant puis en arrière pour votre plus grand plaisir !!

J’exagère à peine tant on ne sait jamais où Dick veut nous emmener, tantôt dans un roman policier, tantôt perdu dans des paradoxes temporels, tiraillé entre plusieurs réalités (notion qui a toujours passionné et questionné l’auteur), bref on est aimanté et l’on a plus qu’à se laisser porter par une écriture simple et rythmée au gré des inventions de Philip K. Dick qui nous donne comme jamais l’impression de se promener dans son cerveau génial.

Mais je ne vous ai même pas parlé de l’histoire. Il y a un point de départ : nous sommes en 1992 (le roman date de 1969) et l’entreprise Runciter est spécialisée dans la protection des personnes contre tous les télépathes et autres précogs (chers à Dick) et justement il semble qu’une menace de médiums se fasse jour sur la base lunaire. Je n’en dis pas plus pour ne pas dévoiler les nombreuses surprises qui émaillent le livre.

Mais sachez que les trouvailles géniales sont nombreuses comme le fait de pouvoir vivre congelé en semi-vie après sa mort, le fait de devoir payer pour tout le confort du monde moderne, la publicité omniprésente, la superposition d’époques différentes mais bien détaillées et enfin, brinquebalé dans l’imaginaire dickien, vous saurez enfin ce qu’est Ubik…

Pour résumer, la lecture de ce roman a été une de mes plus intenses et agréables expériences dickiennes, un auteur qui jusqu’à présent m’a toujours étonné et questionné.

vendredi 1 avril 2016

Du côté de chez Faust...


Titre: Phantom of the Paradise

Réalisateur: Brian De Palma

Année de sortie: 1974

Cote: F DEP



La médiathèque de Bagnères porte bien son nom puisqu'à la section Discothèque, il est possible depuis quelques années d'emprunter des DVD. Un choix varié qui ravira le connaisseur comme le néophyte.

Mon choix s'est cette fois porté sur le Phantom of the Paradise. Le peu que j'en savais, ou bien un vieux visionnage du temps des magnétoscopes, m'avait interpellé sur le personnage de Swan, ce producteur mondialement connu dans le film et qui veut ouvrir une grande boîte de nuit rock, le Paradise. Ce Swan a un physique bien particulier que l'on n'oublie pas, inquiétant et troublant.

Dans ce film, ce producteur cherche de nouveaux talents pour promouvoir sa nouvelle boîte. Il va tomber sur la perle rare en la personne de Winslow, compositeur d'un opéra rock génial. Le musicien pense qu'il a enfin trouvé la reconnaissance quand Swan veut son opéra. Oui, mais voilà, le producteur veut l'opéra rock mais pas le compositeur. Il le fait donc arrêter pour possession de drogue. Winslow, au bout de six mois de prison, parvient à s'évader. Il retourne au Paradise et défiguré par un accident, il va se mettre à hanter la boîte de nuit comme un fantôme.

Voilà pour le début du film, où l'on rit pas mal devant la naïveté de Winslow dans le monde du spectacle et le cynisme de Swan. Les couleurs pètent à l'écran (très bonne version remastérisée sur le DVD), pas de temps morts, les chansons rocks s'enchaînent, c'est très bon!!

Ce film est une variation du mythe de Faust où tour à tour plusieurs personnages vont vendre leur âme au Diable pour atteindre la gloire ou la vie éternelle. On ne peut s'empêcher de penser à la Star Ac et autres Nouvelle Star, quand on voit ce film et le cynisme des producteurs.

Ce film m'a aussi fait penser au Rocky Horror Picture Show pour son côté visuel baroque. Je n'y connais pas grand chose en réalisation de films, mais il me semble que les plans et cadrages sont intelligents, rythmés; les décors sont supers, rappelant l'épure et la démesure des années 1970.

Le personnage de Biceps, le chanteur de l'opéra, est à mourir de rire.

Ce film peut parître léger (un peu comme Le Bal des Vampires) mais possède une forte résonance par rapport à notre société consommatrice de spectacles en tous genres, une sorte d'oracle de nos temps modernes globalisés. Mais bien sûr, le film est aussi une tragédie par le destin de ses principaux personnages, ce qui en renforce la puissance en contraste avec sa légèreté visuelle.

Bref, on s'imagine facilement aller voir ce film à l'été 1975, au Drive-in, avec sa copine, histoire de passer un bon moment; et c'est ce que ce DVD vous propose: A good time at the Paradise!!

vendredi 4 mars 2016

Dis, tu me racontes...


C'est à une quête que la belle et talentueuse Najoua Darwiche a convié son public, grands et plus jeunes, vendredi soir à la médiathèque de Bagnères de Bigorre. La conteuse nous a en effet entraîné à la suite d'un Prince qui passait son temps au début à chasser les biches dans son Royaume. Mais, dis-moi Monsieur le Prince, n'en aurais-tu pas marre des activités cynégétiques? Ne serait-il pas temps de trouver le plus précieux des trésors, j'ai nommé l'Amour?

Le Prince pourchassant une biche se trouve alors propulsé dans une aventure qui fera travailler votre cinéma mental. « Le pavillon des sept princesses » est la libre adaptation par Najoua Darwiche d'un conte perse du XIIème siècle. J'ai été balloté au gré des sept princesses à travers de très originaux univers avec des histoires qui viennent titiller votre curiosité.

Parsemés de ci, de là, des pincées de sourires, des créatures bizarres, des endroits au fort potentiel onirique, des princes et des princesses, des malédictions, des mariages heureux, des royaumes paisibles et des villes agitées, vous feront passer un agréable moment et vous donneront sûrement l'envie de prolonger l'écoute de contes.

Cela tombe bien car en ce moment dans le département se déroule la manifestation Contes en hiver dont faisait partie « Le pavillon des sept princesses ». Certains spectacles sont gratuits comme le fût celui de ce soir. Vous trouverez le programme complet de cette manifestation sur contesenhiver.com.

D'ailleurs les amoureux des mots ne s'étaient pas trompés car la salle était pleine pour écouter Najoua.

La semaine prochaine, le vendredi 11 mars à 18h00, toujours à la médiathèque, aura lieu des lectures de poèmes par la Compagnie Les Livreurs de mots. L'entrée est libre et cette lecture fait partie du Printemps des Poètes.

Des poètes au printemps, des contes en hiver: que demander de plus? Alors viendez nombreux!!