lundi 30 novembre 2015

Prose hautement poétique


Titre: La pêche à la truite en Amérique suivi de Sucre de pastèque

Auteur: Richard Brautigan

Cote: R BRA



J'ai vraiment beaucoup aimé me promener dans ces deux singuliers romans. Ils démontrent que Richard Brautigan est un grand poète; aussi pour vous donner envie de lire ces deux récits, je m'en vais vous proposer pour chacun d'eux un champ lexical. Vous savez comme quand la maîtresse nous le faisait faire à l'école en cours de français...



La pêche à la truite en Amérique:

plaisirs enfantins résurgents, pensées « beats » pénétrantes, nature sauvage chantée, anecdotes historiques décalées, prose hautement poétique, pérégrinations américaines éclectiques, cabanes en bois simples et magiques, tranches de vie savoureuses comme des tranches de melon, rivières à truites inspirantes, lecture lente pour bien savourer les phrases, voir à travers les yeux d'un enfant rusé, parcs urbains lumineux à fort potentiel poétique, métaphores intelligentes et dérangeantes, Californie et contrées sauvages...



Sucre de pastèque

watermelons à tout faire, litanie enivrante, conversations quotidiennes apaisantes, Boris Vian, conte de fée pour les grands, ruisseaux à truites magiques, poésie de manger des choses simples et bonnes, fruits extraordinaires aux facultés oniriques, sale bande de voyous alcooliques, astre solaire changeant, rites funéraires surréalistes, tragédie amoureuse, politesse de berceuse, politesse inquiétante à la longue, vie simple villageoise, poésie à chaque coin de phrase...

dimanche 27 septembre 2015

Un témoignage essentiel


Titre: Les temps mauvais (Madrid 1936-1939)

Auteur: Carlos Giménez

Cote: Bd GIM



Cette bd prend pour personnages principaux, une famille madrilène (les parents et les 4 enfants), pour nous faire revivre par courtes chroniques ce que fût la Guerre d'Espagne à Madrid, du début du conflit jusqu'à la victoire des franquistes.

Carlos Giménez, scénariste et dessinateur de cet ouvrage, réussit par son trait réaliste et son dessin en noir et blanc, à vraiment nous transporter dans ces années de guerre et à nous faire ressentir avec beaucoup de force les épreuves qu'ont eues à subir le peuple de Madrid. Et c'est là que réside la grande force de cette bd, c'est qu'elle vous serrera les tripes quand vous accompagnerez le petit peuple de Madrid lors de trois années de faim chronique, lors des éxécutions sommaires ou lors des bombardements qui touchèrent la ville si durement.

Je ne connaissais que très peu l'histoire de Madrid et plus généralement celle de la Guerre d'Espagne mais là j'ai vraiment appris beaucoup de choses. A Madrid, durant 3 ans, tout le monde a eu faim, tout le monde a cotoyé la mort quotidiennement. Mais la vie a continué tant bien que mal, et c'est cet aspect-là que veut aussi nous montrer l'auteur à mon avis.

Toutefois la guerre n'a pu empêcher la victoire des fascistes et Madrid allait connaître le temps des délations et des exécutions arbitraires. La fin de cette bd renforce le sentiment d'échec des républicains: « Tous ces sacrifices pour se retrouver à vivre dans une dictature ». Cruelle Guerre et cruelle Histoire.

lundi 21 septembre 2015

L'air de pas y toucher...


Titre: Le loup dans la bergerie

Auteur: Gunnar Staalesen

Année de première édition: 1977

Cote: RP STA





Avec ce roman policier, Gunnar Staalesen commence la série de ses polars ayant pour héros le détective privé Varg Veum. Il est donc intéressant de commencer par ce livre quand on s'attaque à l'auteur. En effet, grâce à une écriture simple et efficace et une certaine retenue de l'auteur norvégien, tout y est pour en faire un bon polar. Les codes du genre sont respectés avec un héros détective privé ayant la quarantaine, divorcé, père d'un garçon, aimant les blondes incendiaires et connaissant bien sa ville, les beaux endroits comme les plus laids.

Car Bergen, la ville où se situe l'action n'échappe pas à la criminalité et aux délits en tous genre. Varg Veum, notre héros détective reçoit la visite d'un grand avocat qui lui propose de suivre sa femme qu'il soupçonne d'infidélité. Une belle somme pour Varg qui est fauché comme les blés mais qui refuse toujours les affaires de divorce. Aurevoir l'oseille! Mais le lendemain, un autre homme se pointe au bureau du détective pour lui faire suivre sa soeur. Sur la photo, Veum reconnaît la femme infidèle de l'avocat! Coïncidence? Surtout le début des ennuis pour notre héros!

Mais Varg Veum a de la ressource et connait bien la noirceur de l'âme humaine. En effet, avec une économie de moyens et une réelle efficacité, l'auteur nous dépeint une société norvégienne des années 1970 qui n'est pas épargnée par les maux modernes.

Il faut ajouter que le récit est truffé de métaphores toujours bien senties. De plus, un humour pince sans rire vient encore augmenter le plaisir de lecture.

Au final, un polar qui ne révolutionne pas le genre mais qui est fort agréable à lire.


lundi 3 août 2015

Un ping-pong philosophique passionnant!!


Titre: Le moine et le philosophe

Auteurs: Jean-François Revel et Matthieu Ricard

Anné de première édition: 1997

Cote: 294.3 REV



D'un côté, nous avons Jean-François Revel, philosophe mondialement reconnu et journaliste politique français; et de l'autre, son propre fils, Matthieu Ricard, qui alors qu'il avait 26 ans et un doctorat de biologie moléculaire en poche, décide après un voyage en Inde, de devenir moine bouddhiste.

Ce livre est la retranscription de dialogues que le père et le fils ont eu en 1996 au Népal. Ils sont diablement intéressants car le philosophe qui maîtrise bien la pensée occidentale depuis l'Antiquité veut en savoir plus sur cette spiritualité qu'a embrassée son fils. Et là, c'est le père, sceptique, qui interroge son fils sur le monde actuel (la position du bouddhisme face à la politique, face à la science moderne, face aux questions de société actuelles comme la peine de mort ou l'avortement...) ou bien sur ce qu'est vraiment le bouddhisme et ses profondes croyances.

Matthieu Ricard, maîtrisant son sujet à la perfection, dissipe bien des idées reçues sur le bouddhisme et explique simplement comment cette spiritualité peut aider l'humain dans sa vie de tous les jours ainsi que l'humanité entière. En effet, pour les bouddhistes il faut se transformer soi-même pour ensuite aider au bonheur de la terre entière.

Les deux hommes font preuve d'érudition et de simplicité pour faire avancer le propos et j'ai appris autant de choses sur la philosophie occidentale que sur le bouddhisme. Je crois que le père et le fils ont fait le tour de la question (ils essaient aussi de savoir pourquoi le bouddhisme séduit autant en occident) et la confrontation entre deux visions du monde ne peut qu'être constructive quand elle est menée comme cela dans l'intelligence et le respect.


lundi 6 juillet 2015

Un polar de terroir!!


Titre: Les vendangeurs du Caudillo

Auteur: Daniel Hernandez

Année d'édition: 2007

Cote: L RP HER



L'histoire: Dans les années 50, dans le Narbonnais, Facundo Trapero est un réfugié espagnol chassé par la Guerre civile bien décidé à refaire sa vie en France. Il participe aux vendanges en tant que responsable sur le domaine d'un Comte. Le soleil est là, les vendanges débutent bien; c'est sans compter sur des accidents mortels qui endeuillent le domaine et mettent la puce à l'oreille de Facundo. En effet, parmi les travailleurs saisonniers espagnols qui participent aux vendanges, il y a des franquistes et les morts ne sont à déplorer que dans leurs rangs. Un mystère que Facundo avec son intelligence et son courage se met en tête de résoudre.



Mon ressenti: Tout d'abord, en plus de l'intrigue bien tournée et haletante, j'ai été frappé par la beauté de la langue de Daniel Hernandez qui restitue à merveille les vendanges de l'époque comme s'il y avait participé. Il émaille son parler de termes occitans (avec notes de bas de page pour la signification) qui viennent enrichir les descriptions. On se prend en tant que lecteur à entrer en communion avec la nature et ses cycles comme ceux des vendanges.

Niveau reconstitution d'une époque, cela semble parfait grâce à un souci du détail qui rend tout plus que crédible et super intéressant à lire. L'action se déroule quant à elle entre deux villages et leur nature omniprésente, ce qui permet au lecteur de faire sien le décor de l'intrigue. Les moeurs de l'époque sont bien retranscrites; ainsi que les mentalités de la majorité des villageois qui voient les espagnols comme inférieurs au français de souche. Pourtant, la cohabitation existe le temps des vendanges, ce qui donne à la vie sur le domaine un intérêt historique certain grâce au talent de Daniel Hernandez.

Ensuite, comme c'est un polar, on est en droit d'attendre une bonne intrigue et moultes rebondissements, ce qui est la cas. L'intrigue, tout comme les personnages et le décor naturel, avancent ensemble dans un belle harmonie qui porte littéralement ce livre.

J'ai eu l'impression de revenir au temps de mes grands-parents; un temps où l'on se servait encore plus souvent d'un cheval que d'un tracteur, un temps où les préjugés étaient tenaces et les gens durs au travail et vivant en harmonie avec la nature. Enfin, en prenant comme personnages des espagnols en majorité, Daniel Hernandez met en lumière ces travailleurs saisonniers ainsi que les réfugiés espagnols sans qui la France aurait été moins riche à tous les points de vue.

jeudi 18 juin 2015

Inspirant à la puissance mille!!




Titre: Le Cosmos et le Lotus

Auteur: Trinh Xuan Thuan

Année de première publication: 2011

Cote: 523.01 TRI



Structure du livre: Ce livre est divisé en trois parties: Ce que je suis (récit autobiographique), Ce que je cherche (réflexions sur la science), Ce que je crois (confrontation entre la science et le bouddhisme).



Ce livre est donc très inspirant car l'auteur, astrophysicien nous narre tout d'abord son parcours qui l'a mené du Vietnam aux Etats-Unis où il est devenu astrophysicien. Cette partie est intéressante pour mieux comprendre l'homme mais aussi l'Histoire contemporaine car Trinh Xuan Thuan a connu le Vietnam en guerre avant de connaître les USA des années 60 et 70 et ses profonds bouleversements. L'auteur nous éclaire donc par son parcours personnel sur les soubresauts de l'Histoire avec sincérité. J'ai donc appris des faits historiques mais aussi ai pu comprendre le cheminement scientifique, historique et intérieur de l'homme devenu scientifique.



Ensuite dans la deuxième partie, l'auteur m'a pris par la main et avec des mots simples a fait un état des lieux de certaines connaissances scientifiques qui ont trait à la Physique et par son érudition m'a appris plein de choses sur la science en tant que matière et en tant que démarche. Trinh Xuan Thuan est un vulgarisateur exceptionnel qui a plaisir à partager son grand savoir scientifique et qui a augmenté mon savoir en sciences de façon intelligente et critique. Je me suis rendu compte que la science est infinie comme l'Univers car elle ne pourra que tendre vers la Vérité sans jamais l'atteindre. Pour l'auteur, la science ne doit pas se départir d'une certaine spiritualité afin d'éviter certaines dérives nuisibles à l'humanité. Pour lui, c'est la tradition bouddhiste qui guide son monde spirituel.



Et nous arrivons à la partie qui m'a le plus plue. Trinh y compare les connaissances de l'astrophysique et de la physique des particules à la vision bouddhique du monde et de l'univers qu'il explique simplement. Et là cela devient magique, car j'ai embarqué pour un voyage aux frontières de la Physique, de la Philosophie et de la Spiritualité. J'ai réfléchi avec l'auteur à des questions dont je ne soupçonnais pas l'existence et cela m'a donné envie de continuer à améliorer mes connaissances sur les sciences fondamentales et sur le Bouddhisme.



Pour résumer, je dirais que ce livre est motivant pour s'interroger sur l'Univers mais le plus important c'est qu'il donne des pistes de réflexions sérieuses sur les questions qui agitent chacun devant le cosmos. De plus, Trinh Xuan Thuan fait autant appel à l'art, qu'à la science ou la spiritualité pour nous dire que l'homme est indissociable de l'Univers dont il fait partie intégrante et que dans cet univers, tout est interdépendant, à quelque niveau que l'on observe.

dimanche 10 mai 2015

Une fantasy de technologie




Titre: Terres perdues ( La tour sombre 3 )

Auteur: Stephen King

Année de première édition: 1991

Cote: R KIN



Maître King, dans sa quête lancé,

De son riche imaginaire, nous faisait profiter.

Nos héros évoluent dans un monde plus technologique;

Le pistolero, d'un ancien ami devient nostalgique.

De la folie, des combats, des bivouacs sous la Lune;

Une bonne équipe, disparate mais unie, arrivera-t-elle à la Cité taciturne?



L'auteur nous dit que ce livre s'est écrit de lui-même.

Blasé lecteur que je suis, je le trouve un peu moins entraînant que les deux premiers,

Mais sa lecture, à aucun moment, je n'ai pu lâché.

Et vers le quatrième tome, mes pas à moi aussi m'emmènent...




vendredi 24 avril 2015

Très sombre



Titre: Les trois cartes (La tour sombre 2)

Auteur: Stephen King

Année de première édition: 1987

Cote: R KIN



L'histoire: Roland, notre cher pistolero se retrouve au début du livre sur une plage (celle où on l'avait quittée dans le précédent tome), mal en point. Mais trois personnes vont tour à tour rentrer dans sa vie pour l'aider. Et tout sera loin d'être facile. Sans déflorer le suspense on peut en dire plus sur ses personnes: Eddie, un jeune junkie des années 80, Odetta, une femme à la double personnalité et enfin un homme dont il ne vaut mieux rien dire...



Comme je le disais dans le titre de cet article, la lecture de ce livre est éprouvante car les situations et les personnages sont très sombres. Toutefois, on ne peut que s'incliner en tant que lecteur sur le génie de King qui nous concocte un mélange de polar et de fantasy en mixant les époques.

Ce livre recèle des trésors d'imagination pour décrire des situations hors normes et des revirements de situations extraordinaires qui font de « la tour sombre » une quête si intéressante. Je n'ai jamais rien lu de pareil: choix des personnages, situations, ambiance, portée historique et philosophique...

Vous serez comme moi surpris par le tour que prend ce tome 2 que Stephen King lui-même qualifie de plus abouti que le premier. Donc si vous avez aimé le premier, vous adorerez le second et aurez le sentiment de lire un chef d'oeuvre d'un genre que Stephen King invente sous vos yeux!!


samedi 18 avril 2015

Un western-fantasy fantastique




Titre: Le Pistolero (La Tour Sombre 1)

Auteur: Stephen King

Année de première publication: 1982

Cote: R KIN



L'histoire: Un pistolero poursuit dans un désert sans nom l'homme en noir tout en cherchant la Tour Sombre...



Ce premier tome de la saga « La tour sombre » a été écrit sur une période de 12 ans par son auteur Stephen King. Il a en effet commencé cette épopée en 1970 alors qu'il était encore étudiant à l'Université du Maine. Il a entre temps écrit d'autres romans qui devaient le rendre célèbre dans le monde entier. Mais toujours dans sa tête avait-il l'idée d'écrire cette longue épopée dont « Le pistolero » est le premier tome.

En fait nous retrouvons dans ce livre une partie western avec le pistolero et sa poursuite, une partie fantasy avec le passé du héros et bien sûr une partie ayant trait au Fantastique avec l'homme en noir. C'est un curieux mélange qui fait toute la richesse et l'originalité de ce livre.

Je ne dévoilerai pas les cinq parties de ce livre pour préserver au lecteur la surprise de ce roman singulier mais qu'il sache qu'il s'embarque pour un voyage extraordinaire, éprouvant pour ces héros, qui peut parfois faire un peu peur mais qui donne toujours envie de continuer de cheminer avec le pistolero malgré les péripéties qu'il rencontre; plutôt que de parler de péripéties, je devrais parler d'aventures où Stephen King déploie son immense et fertile imaginaire.

D'ailleurs, la langue de l'auteur est différente que dans ces livres de suspense où il n'y a pas un mot de trop. Là, le verbe se fait parfois plus riche et ancien, ce qui peut dérouter de prime abord mais qui convient bien au ton particulier du livre.

Ce livre est générateur d'images et de moments qui devraient m'accompagner longtemps. Dans la postface du roman, l'auteur avoue qu'il ne sait pas encore où va le conduire ce livre mais au fond de lui, il le sait; et moi je sais que j'ai le tome 2 de « La tour sombre » sur mon bureau et que je m'en vais continuer un si étrange voyage...

jeudi 26 mars 2015

Welcome to Wakonda, brother!!




Titre: Et quelquefois j'ai comme une grande idée

Auteur: Ken Kesey

Année de première publication: 1964 aux USA

Domaine: Roman

Cote: R KES



L'histoire: Au début des années 60, le cadet de la famille Stamper revient à Wakonda dans l'Oregon, ville de bûcherons. Les Stamper sont plus qu'une famille, c'est un clan qui sous la houlette de Henry, le patriarche, possède la plus grosse exploitation forestière du coin et dicte sa loi à la ville. Oui, mais voilà, les bûcherons sont en grève, et Lee, le cadet du clan Stamper débarque de New-York, une idée de vengeance contre son frère Hank derrière la tête et plus rien ne sera pareil. Mais toi cher lecteur, tu n'as plus qu'à te laisser porter car comme l'aurait dit Ken Kesey: « C'est de la bonne!! »...



Mon ressenti: Ce livre dense et puissant a eu un effet magique sur moi, à savoir que chaque fois que je me mettais à le lire, au bout d'une demi-page, j'allais mieux! Il faut savoir que ce roman a tout pour plaire: une Nature belle et cruelle, une galerie de personnages super bien brossés, un style agréable et efficace, un auteur en grande forme qui prend son temps et des accents de tragédie. Ken Kesey déplace en effet l'art de la tragédie dans une famille, les Stamper, dans un lieu, Wakonda, petite ville américaine tout en maîtrisant parfaitement la connaissance des sentiments humains et de la vie en général.

La nature est admirablement bien décrite, avec érudition et poésie. La vie américaine au début des années 60 dans une petite ville superbement restituée. On pense à Steinbeck et son excellente connaissance de la psychologie humaine en lisant ce roman. On s'attache à ce livre tout en accompagnant tous ses personnages pour ce grand roman de l'Ouest.

De plus, ce roman aborde la vie des bûcherons ce qui est rare en littérature. Mais ce livre très bien écrit vaut aussi pour les surprises de l'auteur; en effet, vous lisez un chapitre, une page et dans cette page, l'auteur change de narrateur sans prévenir, et des fois plusieurs fois dans la page, ce qui produit un super effet sur le lecteur: surprise, meilleure immersion dans le récit, esprit un peu chamboulé comme avec un bon vin. De plus, Ken Kesey reprend parfois la façon d'écrire de Kerouac avec changement de typographie dans une phrase tout comme certains emballements de la pensée qui viennent vous bousculer quand le récit le réclame!!

Bref, un grand livre qui vous l'aurez deviné m'a beaucoup plu. Et ce merveilleux livre est dans votre médiathèque, alors...