samedi 9 mars 2013

"Les Ritals" de Cavanna




Titre: Les Ritals

Auteur: François Cavanna

Année de première publication: 1978

Domaine: Biographie

Cote: B CAV

Localisation: Magasin 3

Utilisation: Prêt Normal



Histoire du livre: Ce livre autobiographique retrace les années de jeunesse de Cavanna, de l'âge de 6 à 16 ans, entre les deux Guerres à Nogent sur Marne, dans le quartier où vivent les italiens car son père est italien.



Ce que j'ai aimé dans ce livre: J'ai aimé la formidable tendresse que Cavanna pose sur les choses et les personnes de cette époque. Il dresse notamment le portrait de son père, maçon italien illettré, qui est très émouvant car écrit avec amour. J'ai retrouvé dans ce portrait mon grand-père italien et maçon comme le père de Cavanna. J'ai aimé retrouvé les gros mots en italien et les manies des maçons. C'est comme si j'avais pris une bouffée de nostalgie mais pas de nostalgie triste. J'ai aimé la description de la vie de petit garçon et d'adolescent dans l'entre deux guerres. Les petits plaisirs, l'école, les filles, les copains, les particularités des familles italiennes, la formidable vie qui émanait de ces quartiers. J'ai aimé la lucidité de Cavanna, notamment quand il parle de sa mère mais aussi la lucidité sur ces années acquises avec le recul de l'âge. J'ai adoré le ton de Cavanna, sa langue qui oscille entre le gamin de six ans faussement naïf et l'adolescent qui devient un homme. J'ai aimé les aventures qui arrivent à ce garçon. Je me suis retrouvé dans Cavanna et ses passions et lubies. J'ai aimé la description des familles italiennes. J'ai adoré quand Cavanna écrit comme son père parle, avec l'accent. J'ai adoré prendre un petit cours d'histoire avec l'auteur. En deux mots, j'ai adoré la tendresse et la lucidité qui se dégage de cette tranche de vie.



Ce que je n'ai pas aimé dans le livre: Rien, y a rien à jeter dans ce livre!



Livres auxquels celui-là m'a fait penser: Les romans où John Fante parle de son enfance; tout comme les textes où Jack London et Jack Kerouac parlent de leur enfance. Les chansons de Renaud.



Une phrase du livre: « Le maçon jure porco Dio, traîne la Madonna dans la merde et engueule le manoeuvre. »

samedi 2 mars 2013

"Et le souffle devient signe" de François Cheng



Titre: Et le souffle devient signe: Ma quête du vrai et du beau par la calligraphie

Auteur: François Cheng

Cote: 759.092 CHE

Année de première publication: 2001

Localisation: Prêt adulte

Utilisation: Prêt normal



Principe du livre: Dans une première partie, François Cheng expose dans un style simple l'histoire de la calligraphie chinoise, ses divers codes et diverses écoles ainsi que quelques principes du taoïsme. Puis pendant 70 pages il nous est donné d'admirer les calligraphies personnelles de François Cheng avec leurs explications aussi bien esthétiques, historiques, philosophiques et poétiques. Chaque calligraphie est présentée sur une page avec en face son explication. Cerise sur le gâteau, un petit poème chinois traditionnel vient éclairer chaque calligraphie.



Ce que j'ai aimé dans le livre: La joie et la sérénité que sa lecture m'a procurée. J'ai aimé apprendre quelques subtilités calligraphistiques pour mieux m'imprégner des oeuvres de François Cheng. J'ai aimé le style simple de François Cheng qui invite au partage autour d'oeuvres réalisées dans un seul souffle comme le pouvait être la prose inspirée de Jack Kerouac. J'ai aimé apprendre quelques notions de taoïsme. J'ai adoré l'intense poésie qui se dégage des textes et des calligraphies. J'ai adoré les poèmes des vieux sages chinois. J'ai adoré les vérités infinis et célestes se dégageant des mots de François Cheng. J'ai aimé m'immiscer dans un acte créateur artistique. J'ai aimé rêvé et réfléchir en lisant ce livre. Je l'ai picoré comme on picore un morceau de bonheur en barre, le lisant par petites étapes.



Ce que je n'ai pas aimé dans le livre: J'ai tout aimé dans le livre même si malgré la simplicité des explications, certaines notions du taoïsme m'ont échappé. Comme quoi, les façons de voir le monde orientales et occidentales sont éloignées. Peut-être ce livre, tout comme pour moi, vous donnera envie d'en savoir un peu plus sur ces manières de penser la vie.



Quelques phrases du livre:

« La calligraphie est une musique de l'âme. »

« L'artiste qui fait naître une présence d'encre est inséparable de celui qui médite devant elle. »